Des façades extérieures préfabriquées, poids plume mais grand format, abritant une âme en EPS : désormais, cette innovation a été « concrétisée », au sens propre comme au sens figuré.
Nous rencontrons Ludo Christis et Guido Beelen, son collègue, sur le chantier de St. Odiliënberg.
Présentez-nous le projet en quelques mots…
Ludo Christis : L’ensemble du projet se compose de 26 habitations de plain-pied. Les phases 1 et 2 comptaient chacune huit logements jumelés. La phase 3 portait quant à elle sur six maisons disposant d’un garage intérieur. Et pour l’instant, nous construisons la 4e phase.
Quelle est la contribution apportée par E-ton à ce projet ?
Ludo Christis : En concertation avec le maître d’ouvrage, nous avons opté ici pour un concept global de construction sèche et préfabriquée. Autrement dit, à compter de la dalle de fondation, nous prenons en charge l’ensemble du gros œuvre. Les murs porteurs et les planchers sont constitués d’éléments préfabriqués en béton pleine épaisseur, intégrant l’ensemble des équipements d’utilité publique. Les murs et les planchers sont solidarisés entre eux, ce qui exclut tout recours à du béton humide. Les joints d’étanchéité et les feutres de pose sont appliqués en usine. En une journée, la totalité de l’ossature en béton d’une habitation est en place, le module de salle de bains prêt à l’emploi est monté et les murs légers E-ton sont érigés. Ces derniers sont des murs isolés de grandes dimensions, prêts à l’emploi et recouverts d’un parement en plaquettes de briques. Ils composent l’enveloppe extérieure thermique et esthétique dont les différents éléments, coulés au format de la façade, sont accrochés à la structure portante.
À quel rythme peut-on élever un bâtiment ?
Ludo Christis : En moyenne, ce concept permet de construire quatre habitations par semaine, dont les finitions peuvent débuter dans la foulée. Ce concept global nous a permis de tenir un planning très serré.
Comment le choix s’est-il porté sur la solution E-ton pour ce projet ?
Ludo Christis : Nous cherchions une méthode de construction à la fois simple et rapide. Le béton préfabriqué existe de longue date et est loin d’être un inconnu dans le bâtiment. Mais c’est alors que les retards commencent car il faut monter un échafaudage pour les travaux d’isolation, la maçonnerie, le jointoiement, etc. Désormais, c’est devenu inutile. E-ton propose une solution prête à l’emploi recourant aux parois légères. Rapide et esthétique tout en assurant une excellente isolation thermique. E-ton, c’est l’innovation en devenir. Et c’est un must pour le secteur du bâtiment.
Dans le cadre de ce projet, quelle a été la valeur ajoutée d’E-ton ?
Ludo Christis : Un délai de construction très court et des solutions novatrices. Deux mois après le début des travaux, les clés de la porte d’entrée pouvaient déjà être remises aux occupants.
Quel a été le défi majeur que vous avez dû relever pour ce projet ?
Ludo Christis : Avec ce concept total, nous sommes allés beaucoup plus loin qu’une simple construction préfabriquée. Ces maisons sont en effet neutres en énergie. Mêmes les supports de longerons sur lesquels s’appuient les panneaux solaires sont intégrés dans les murs. Le robinet extérieur, les branchements pour l’éclairage… Tout est conçu pour exclure les manipulations et les erreurs de construction tout en assurant une édification dans un laps de temps très court. Tout cela exige une ingénierie parfaite et des trésors de précision lors de la réalisation.
Avez-vous atteint votre objectif ?
Ludo Christis : Dans l’ensemble, oui ; mais nous mettons la barre toujours plus haut. La construction reste un secteur plutôt conservateur. Avec les façades légères et préfabriquées E-ton, nous sommes convaincus d’avoir ouvert une voie d’avenir qui bouleversera fondamentalement les principes de la construction pour s’orienter vers le prêt à l’emploi fabriqué en usine. Rien qu’au niveau de la main-d’œuvre, elles offrent une solution à la pénurie de professionnels du bâtiment. De très nombreuses entreprises de construction de taille moyenne ou grande ont déjà manifesté leur intérêt et demandé des offres.
Avez-vous encore des projets pour la suite ?
Ludo Christis : Nous avons également bâti 8 logements à Haelen, les permis ont été demandés pour 5 maisons à Born et nous sommes en train de plancher sur le plan de lotissement du site de l’ancienne école de St Odiliënberg. À Maastricht, nous avons prêté main forte à l’édification de 21 logements. Nous sommes convaincus qu’avec nos murs légers E-ton, nous proposons une solution adaptée pour remédier à la pénurie d’hommes de métier dans le secteur de la construction.
Est-ce là l’innovation que la construction attendait depuis si longtemps ?
Guido Beelen : Dans le bâtiment, faire preuve d’esprit d’entreprise, c’est aussi oser remettre constamment en question les méthodes existantes. Chercher à améliorer les choses, trouver d’autres matériaux, d’autres processus. E-ton en est un superbe exemple, mais on peut aussi penser par exemple aux robots-maçons et aux tables basculantes spécialisées. De façon tout à fait concrète, nous avons également développé des chariots de transport sécurisés spécialement pour nos murs E-ton.
Quelles leçons avez-vous retenues de ce projet ?
Guido Beelen : Chaque projet est différent. Les gens, les circonstances, l’ampleur, les bonnes surprises, les revers… mais quand tous les intervenants gardent un esprit positif et œuvrent ensemble au processus entier, on parvient à déplacer des montagnes. Plus on frotte et plus ça brille. D’emblée, nous avons nourri notre vision de ce projet d’habitations durables et neutres en énergie. Nous nous sommes engagés avec le maître d’ouvrage à ne rien laisser au hasard. Lors de la conception des habitations, certaines portées de planchers ont représenté un véritable challenge. C’était aussi la toute première fois que la centrale à béton coulait des installations vraiment entières. Des leçons, on peut en tirer de chaque coup du sort. En assurant un suivi minutieux, en se tenant mutuellement informés, en se prêtant assistance et en corrigeant ce qui doit l’être, il est possible de résoudre la majorité des problèmes.
Milko Wijckmans est le directeur de MCC Installaties à Nederweert (NL). À Sint-Odiliënberg, l’entreprise de construction érige tout un quartier de logements neutres en énergie grâce à E-ton.
Pourquoi E-ton ?
Milko Wijckmans : Le concept à valeur ajoutée de murs intérieurs et extérieurs préfabriqués au départ d’une âme en EPS nous a vraiment séduits. Il convient parfaitement aux habitations neutres en énergie que nous bâtissons et dont les premières unités sont déjà occupées. Leur aspect durable, la rapidité d’installation et bien entendu le prix ont été des arguments déterminants, tout comme l’expérience que nous offre Prefaco car ils sont tout de même des pionniers dans ce domaine. Leur réputation en matière de planification, d’ingénierie et d’organisation nous a convaincus. Lors des réunions exploratoires, leur volonté de s’impliquer dans notre projet est très vite devenue une évidence.
Quelle est la valeur ajoutée des murs légers préfabriqués E-ton ?
Milko Wijckmans : La rapidité de montage sans que cela impacte négativement la qualité. Dans le cas de nos habitations neutres en énergie, les murs préfabriqués apportent encore un petit plus supplémentaire : l’isolation en EPS tombe parfaitement à pic. Combinée aux installations durables, elle nous permet de satisfaire largement aux normes.
Recommanderiez-vous à votre tour les murs E-ton ?
Milko Wijckmans : Nous avons encore en projet un certain nombre de logements pour lesquels nous utiliserons également les parois E-ton. Quant à les recommander, c’est déjà chose faite ! Je pense qu’avec ce concept E-ton, nous disposons d’une excellente solution proposée par un partenaire hautement qualifié.